Chères présidentes, chers présidents,
Le 5 décembre est une date importante pour notre fédération. Le président de la FFE Bachar Kouatly nous convoque afin de nous soumettre à nouveau la question déjà mise au vote lors de l’Assemblée Générale du 31 octobre 2020 : les clubs souhaitent-ils ou non proroger le mandat de l’actuel comité directeur ?
Avec seulement 41% de « pour » (alors que la majorité qualifiée – 66% – était et reste nécessaire), cette proposition a déjà été refusée par les clubs, qui ont par ailleurs clairement émis le souhait qu’une solution consensuelle soit trouvée à la situation extravagante dans laquelle la FFE a été plongée à cause des graves erreurs statutaires commises par le Comité Directeur.
Tout naturellement, nous avons fait suite à la proposition d’une administration interne qui avait suscité l’adhésion de la majorité des clubs. Nous l’avons fait savoir à Bachar Kouatly (voir le courriel ci-dessous).
Nous avons contacté Yves Marek, qui a accepté ce dispositif et l’a proposé aux membres du Comité Directeur.
Cette solution est parfaitement acceptable statutairement : elle ressemble en tous points au cas prévu par les statuts à l’article 6.2. Et in fine, l’Assemblée Générale des clubs est absolument souveraine pour décider de son administration, particulièrement lorsque la situation est inédite.
En réponse à cette proposition, la question nous est pourtant reposée à l’identique, comme si les clubs n’avaient pas été en mesure de comprendre ce qui leur avait été demandé la première fois.
L’utilisation frénétique du site fédéral, de tous les moyens fédéraux, et les efforts considérables du cercle restreint de Bachar Kouatly servent depuis plusieurs jours un argumentaire aussi faux sur le fond que déplacé sur la forme.
L’administration provisoire, qu’elle soit interne ou externe, est une solution saine et usuelle pour surmonter un cas exceptionnel.
L’administrateur agit selon les missions qui lui sont confiées par l’Assemblée Générale et exécute le budget prévisionnel voté. Il s’entoure des compétences des salariés, de la Direction Technique Fédérale et des commissions pour que les activités courantes continuent. Le processus de versement des subventions est conforme à ce qui est budgété, les organisations sont anticipées par l’équipe de salariés, les adaptations du calendrier liées à la crise sanitaire sont gérées comme toujours par les organes techniques compétents.
Et la vie de la Fédération suit son cours, sans décision politique majeure, sans le moindre obstacle.
En proposant sa pseudo-démission pour confier la présidence intérimaire à Yves Marek, le président Kouatly crée en réalité les conditions de la vraie crise institutionnelle de la FFE, celle dont elle ne se relèvera pas : une présidence symbolique qui sera à tout moment neutralisée par la simple volonté d’un Comité Directeur composé de la plupart des colistiers de Bachar Kouatly en 2021.
Comme les statuts nous l’autorisent, nous proposerons à nouveau le vote de notre solution consensuelle lors de l’assemblée générale du 5 décembre dans le cas plus que probable où la prorogation du Comité Directeur serait refusée : celle d’un administrateur sans pression extérieure. En cas de refus de soumettre ce vote démocratique, nous nous contenterons de la gestion d’un administrateur judiciaire.
Nous voterons de toute façon contre cette stupéfiante manœuvre de manipulation, construite sur une culpabilisation trompeuse et une infantilisation insultante.
Ne nous y trompons pas, le but de cette demande insistante de prorogation vise uniquement à servir les ambitions de réélection de Bachar Kouatly par la volonté de déguiser la bonne volonté des clubs lors de ce vote par un désir de continuité, par le contrôle de l’organisation de l’élection dont nous craignons les approximations, et surtout la mainmise sur les moyens de communication de la FFE.
Tout ce qui, depuis quatre ans, fait tristement partie du système Bachar Kouatly.
GMI Éloi Relange,
pour la liste Ouverture et ses soutiens