Chères présidentes, Chers présidents,
Le samedi 5 décembre, l’Assemblée Générale décidera de la suite à donner à la vacance de gouvernance de la FFE. Le choix binaire laissé aux clubs par M. Kouatly est incompréhensible : la prorogation du Comité Directeur ou la sollicitation d’un administrateur judiciaire et les coûts associés.
Pourtant, le 31 octobre dernier, les clubs ont déjà rejeté la proposition de prorogation du Comité Directeur avec un espoir largement exprimé : celui de préférer une administration intérimaire, nommée parmi nos rangs fédéraux, approuvée par tous. Le 7 novembre 2020, j’ai d’ailleurs rappelé au président Kouatly ce vœu par un courriel, en formulant une proposition conforme à ce qui avait été souhaité le 31 octobre.
Les clubs ont été trompés
Depuis juin 2020, date du report de l’Assemblée Générale élective, les dirigeants de la FFE savent que ce report de l’élection n’est possible qu’à la condition de trouver une solution pour la vacance.
À de nombreuses reprises, la solution d’une administration interne a été présentée par nos dirigeants comme une alternative avec celle de la prorogation du mandat.
Divers relevés de décision, particulièrement, font état sans aucune ambiguïté de cette possibilité laissée aux clubs de s’exprimer sur la suite qu’ils souhaitent mettre en place. Je vous invite à lire les déclarations de Me Rabbé en juin et du Secrétaire Général David Ros en septembre.
Ils sont la preuve que la décision de faire voter les clubs le 5 décembre pour régler la situation du 10 décembre en excluant le choix plébiscité est un procédé aussi calculé qu’irresponsable.
Pourquoi voter contre la prorogation est la seule solution raisonnable ?
Nous ne devons pas céder à ce chantage de dernière minute.
L’argumentaire alarmiste exprimé avec un vocabulaire de fin du monde ne vise pas seulement à faire oublier le silence anormal qui a suivi le rejet du rapport financier lors de l’assemblée Générale du 31 octobre : Monsieur Kouatly veut à l’évidence garder à tout prix le contrôle du vaisseau fédéral, fut-il à distance, afin de disposer de tous les moyens fédéraux pendant sa campagne : en personnel, en moyens logistiques, en conseil juridique, et surtout en communication. Les moyens démentiels déployés pour faire passer en force sa proposition de prorogation, et les communications déplacées sur les affaires pour lesquelles il est personnellement mis en cause démontrent s’il en était besoin que la FFE ne tirera que des bénéfices à redonner à M. Kouatly le statut d’un candidat à la présidence comme les autres, à égalité avec ses concurrents.
Le droit associatif garantit un merveilleux principe fondamental : l’Assemblée Générale est souveraine.
Le 5 décembre, comme le droit le permet, nous demanderons l’ajout d’un point à l’ordre du jour dans le cas très probable où la prorogation du mandat n’atteindrait pas les 66.6% de voix favorables : celui de désigner Yves Marek comme administrateur de la FFE jusqu’aux prochaines élections.
Le ministère des Sports, que nous avons sollicité sur cette question, nous a confirmé que les préoccupations statutaires d’une fédération sont du ressort de ses membres. Rien ne permet donc d’affirmer que cette solution n’est pas statutaire, d’autant plus qu’elle a été envisagée dès le début par nos dirigeants.
Exprimez-vous !
Dans cette situation inédite, il nous appartient donc d’adopter une disposition réaliste et raisonnable pour la vie de notre fédération. Yves Marek est d’accord pour assumer cette mission, à titre bénévole. Yves Marek a la stature, les compétences et semble compatible avec les 3 listes candidates.
Le 5 décembre prochain, les clubs ne doivent pas rester muets au moment de décider de leur sort. Votez et faites-vous entendre ! C’est votre droit !
Amitiés échiquéennes,
Eloi Relange
Grand-Maître International
Candidat à la présidence de la FFE