Chers membres du comité directeur,
L’AG du 5 décembre arrive. Actuellement M. Kouatly nous propose 2 solutions : la prorogation ou l’administrateur judiciaire et les coûts associés.
Le 31 octobre dernier, les clubs ont rejeté le rapport financier et n’ont été que 41,7% à voter pour la prorogation du comité directeur, alors que la majorité qualifiée des ⅔ était nécessaire.
En reposant la même question, sans élément nouveau et sans prendre en compte la demande des clubs de trouver une solution de consensus, il est peu probable que le vote change : atteindre 66,6% en partant de 41% paraît improbable.
Le mandat ne sera certainement pas prorogé et c’est justement ici que nous attendons de nos dirigeants de l’anticipation et des propositions réalistes pour sortir de cette crise institutionnelle. Nous n’attendons certainement pas de l’entêtement caractérisé par une tentative de passage en force.
Imposer le choix de l’administrateur judiciaire, en annonçant presque fièrement la liste des inconvénients et des dégâts que cela va engendrer, est soit un manque de respect pour les clubs, soit une preuve d’incompétence pour imaginer des solutions de sortie de crise.
La solution proposée par la liste OUVERTURE, que j’ai envoyée le 7 novembre par mail à Bachar Kouatly est la suivante :
Mettre au vote de la prochaine AG une question proposant la nomination d’un administrateur interne. Yves Marek a d’ores et déjà accepté cette mission, à titre bénévole.
Le mail en intégralité est visible sur le site OUVERTURE : https://ouverture2020.fr/article/4353-ag-du-5-decembre-contre-la-prorogation/
Cette solution offre de nombreux avantages, en particulier celui de réunir très certainement les 66,6% de votes nécessaires car c’est une proposition de consensus que les clubs ont appelée fortement lors de l’AG d’octobre.
Je rappelle que cette solution de l’administrateur interne nous avait été proposée par David Ros lors de l’audience au CNOSF le 3 septembre dernier et qu’il l’a confirmée lors du Comité Directeur du 5 septembre comme l’atteste le compte rendu :
David ROS propose d’organiser les élections le 3 avril 2020. Cette date permettrait de respecter les règles statutaires relatives au dépôt des listes. Il indique également que des propositions vont être adressées rapidement à Eloi RELANGE, l’avis du CNOSF étant attendu sous quinze jours, pour lui apporter des garanties sur la tenue de ces élections et tenter de trouver un accord satisfaisant les deux parties.
Il rappelle notamment à cet égard que le mandat de l’équipe actuelle peut-être prolongé compte tenu du décret paru le 22 juillet ou qu’un administrateur choisi en commun pourrait assurer l’intérim, toutes solutions qui seraient soumises au vote du comité directeur et d’une assemblée générale extraordinaire.
Mon souhait est que les clubs puissent s’exprimer librement, mais cela passe par leur laisser la parole.
Quels sont les risques de mettre cette proposition au vote ?
Aucun.
L’AG a toute légitimité pour nommer un administrateur interne et pour répondre aux situations non-prévues par les statuts : c’est d’ailleurs l’unique assemblée qui détient ce pouvoir.
Le ministère, que nous avons sollicité sur cette question, nous a confirmé que les préoccupations statutaires d’une fédération sont du ressort de ses membres.
Notre colistier, membre du CD, Eric Le Rol, pourra vous développer les détails juridiques s’il en était besoin.
Pour ma part, il est clair que les coûts de l’administrateur judiciaire seront entièrement à mettre au crédit de M. Kouatly dans le cas où il resterait bloqué sur sa posture irresponsable et dictatoriale, en ne permettant pas aux clubs souverains de s’exprimer.
Chers membres du Comité Directeur, je vous invite donc à raisonner M. Kouatly pour qu’il arrête ce chantage déplacé (moi ou le chaos) et qu’il laisse la parole aux clubs. Il suffit pour cela d’ajouter une question en séance : cela s’appelle tout simplement la démocratie.
Pour les échecs, pour la Fédération.
Eloi Relange